Le premier vêtement : le chandail tricoté par mamie

Le premier item que nous tenons entre les mains a le parfum et la douceur de l’enfance : il s’agit de ce fidèle pull-over de laine offert par mamie il y a de cela 5 ans, à Noël. Bien que quelque peu rapetissé et déformé par les outrages du temps (et des lessives !), rien ne vous a jamais tenu aussi chaud. Et, quelle que soit la saison, la seule vue de sa maille tricotée avec amour suffit à vous mettre du baume au cœur…

Sources de confort comme de réconfort, nos vêtements nous font indiscutablement du bien. Et si l’instinct de nous vêtir nous venait justement d’un Dieu bon qui désire notre bien ? Commençons par le commencement ! Le récit d’Adam et Eve vous dit peut-être quelque chose ? La Bible raconte qu’après avoir succombé à la tentation et goûté au fruit défendu, le premier homme et sa compagne prennent brutalement conscience de leur nudité. Honteux et exposés, ils se couvrent alors maladroitement de feuillages, jusqu’à l’intervention de Dieu qui leur confectionne des vêtements de peau avant de les envoyer hors d’Éden, vers le monde mortel.

L’auteur du texte biblique n’est-il pas fin philosophe ? Cet épisode hautement symbolique nous en dit tout long sur ce que nous sommes, et nous parle avec délicatesse de la fragilité qui caractérise nos existences terrestres. Fragilité physique tout d’abord, face à des conditions extérieures souvent hostiles (froid, humidité, chaleur…), mais également fragilité morale, ballotés que nous sommes au gré d’émotions parfois douces-amères telles que la honte, la crainte, la gêne…

Le besoin de nous habiller peut donc se comprendre comme un don, la caresse d’un Dieu bienveillant qui connaît la vulnérabilité de notre monde, mais « voyant qu’il est très bon, » œuvre malgré tout à garantir les conditions de son épanouissement. De peau ou de cachemire, chaque vêtement que nous enfilons opère ainsi la même magie : il nous rappelle que nous sommes aimés, et que notre bien-être extérieur comme intérieur compte.

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Eva Klein

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