« Il y a un temps pour jeter des pierres et un temps pour les ramasser. » Ecclésiaste 3 verset 5

Comme nous, chaque pierre présente des aspérités et une texture qui raconte sa généalogie et son odyssée à travers les entrailles de la terre. Lorsqu’elles sont taillées et assemblées avec soin, elles constituent une unité, largement supérieure à la somme de ses parties. C’est la synergie qui suscite l’œuvre : la maison, le sanctuaire qui abrite le printemps.

L’argile qui dévale le cou de la sublime Margaux, c’est la terre dont nous sommes tirés. Allégorie de l’humanité, elle constitue le socle d’une expérience commune, qui cimente le chœur, son tempo et sa poésie.

Le corset a été confectionné par Déborah, avec l’aide patiente de plusieurs mains maternelles, à partir de différentes pièces chinées dans les marchés et les greniers. Son aspect irrégulier et aléatoire cache néanmoins certaines symétries, dont la perspective nécessite une prise de hauteur. À l’image de la cadence d’aspect excessif et déséquilibré de l’industrie du vêtement, cette pièce est un appel discret à l’espoir. La marche lente que l’on appelle Histoire réserve parfois au destin et à la chance des embuscades salutaires. Elles prennent parfois l’aspect de pierres qui n’ont ni beauté ni splendeur propres à attirer nos regards.

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