« Un temps pour pleurer, et un temps pour rire » Ecclésiaste 3 verset 4

C’est dans des chutes de soie que se dessine, entre ombre et lumière, cette pièce confectionnée sur mesure dans l’atelier 2nd vie. Au cœur du quartier des Eaux-vives, la boutique baigne dans une ambiance féminine. Le savoir-faire est partout et à partir de tout : des retouches à la restauration, en passant par la création, utilisant aussi bien de la bâche publicitaire que des chutes de cuir. On aperçoit ici un splendide vison, témoin d’un autre âge. On croit voir dépasser d’un plan de travail le rouleau d’un précieux cuir épi, et puis, un peu partout, des trousses et des goodies en tout genre. La durabilité sous toutes ses coutures, sans prétention.

C’est le port altier de Noémie qui interprète le verset « Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ». Les larmes, qui accompagnent la joie comme la souffrance, puisent leurs eaux à la même source. L’une comme l’autre nous ramènent à ce qui nous est intrinsèquement précieux, parfois perdu, souvent retrouvé ou fraîchement créé. C’est dans cette perspective que cette tenue doit être comprise, comme un écrin, avec au cœur, une perle.

La perle, c’est la vie dans une enveloppe qui rencontre l’altérité. Elle crée dans cette intrusion de circonstance un cercle parfait, tout de lumière. C’est en affrontant l’Autre quelqu’un, l’Autre quelque chose aujourd’hui qu’il deviendra peut être demain un don précieux. L’Autre seul auquel nos larmes seront destinées, en toute dignité.

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